Pour une morale de l’ambiguïté – Simone de Beauvoir – Résumé Du livre
Résumé en 1 phrase : Pour une morale de l’ambiguïté explique ce qu’est la philosophie existentialiste en identifiant ses principes et ce qu’ils signifiaient pour notre monde dans l’ère de l’après-guerre
et vous montrera également comment ils s’appliquent aujourd’hui encore plus que vous ne le pensez.
Si vous lisez ce résumé, cela signifie que vous existez.
Cela peut sembler évident, mais combien de fois pensez-vous réellement à votre existence ?
Du fait de votre existence, vous avez la liberté de choisir ce que vous voulez faire.
En ce moment, vous pourriez être en train de faire un nombre infini de choses, mais vous avez choisi de lire ceci.
Chaque minute, vous prenez ce genre de décisions.
Nous faisons la plupart des petits choix sans trop y réfléchir.
Mais certains choix peuvent vous amener à vous demander si je fais vraiment les meilleurs choix et si je vis la vie que je veux ?
Ou est-ce que je ne fais que jouer un rôle dans la pièce de quelqu’un d’autre ?
Ce ne sont là que quelques-unes des questions éthiques profondes qui font partie de l’être humain.
Et ce sont les idées centrales du roman classique et stimulant de Simone de Beauvoir, L’éthique de l’ambiguïté.
Bien qu’il ait été écrit il y a plus d’une demi-décennie, ce livre reste important aujourd’hui et est considéré comme un texte fondateur de la philosophie existentialiste.
En lisant ce livre et en réfléchissant à l’être humain, vous vous sentirez poussé à profiter de la meilleure partie de l’existence : la liberté.
Voici trois des nombreuses leçons utiles et révélatrices que j’ai tirées de ce livre :
Vous êtes plus libre que vous ne le pensez et vous devriez en profiter.
Il n’existe pas de point de vue totalement neutre.
Les idéaux abstraits ne sont pas aussi importants que les personnes réelles, mais notre gouvernement se trompe tout le temps à ce sujet.
Leçon 1 : Vous devez profiter de toutes vos libertés, même celles dont vous ne vous rendez pas compte.
Lorsque nous sommes enfants, nous ne réalisons pas que nous apprenons des visions du monde et des codes moraux qui ne sont pas les nôtres.
Mais en grandissant, nous réalisons que ceux qui donnent les règles ne sont pas parfaits, et que les choses que les gens nous ont enseignées ne sont pas des vérités indiscutables.
Selon de Beauvoir, les gens mûrissent à des degrés différents.
Plus nous devenons matures, plus nous commençons à être conscients de nos libertés.
Le plus triste, c’est que de nombreuses personnes ne parviennent pas à une pleine maturité, ce qui signifie que beaucoup d’entre nous n’atteignent pas leur plein potentiel.
Il existe différents types de niveaux de maturité dans la taxonomie des personnes de Beauvoir.
Le premier est le sous-homme. Il est peut-être paresseux, n’a pas beaucoup d’imagination ou est indifférent, mais il évite de faire des choses significatives de sa vie.
C’est parce qu’il ne se rend pas compte de la liberté dont il dispose.
Vient ensuite l’homme sérieux, où se trouvent la plupart des gens. Il essaie d’améliorer sa situation et travaille à des objectifs qu’il juge bons. Son problème réside dans son incapacité à reconnaître que les codes moraux sont subjectifs. Cela le rend susceptible d’être un suiveur irréfléchi.
Vient ensuite le nihiliste, qui se rend compte que les valeurs humaines sont subjectives.
Mais parce qu’elle voit cette nature subjective des valeurs, elle voit que tous les projets humains sont sans signification et sans valeur.
Parce qu’elle les considère comme sans valeur, elle choisit de ne pas utiliser sa liberté de manière constructive.
Enfin, nous avons l’aventurière, elle voit que les valeurs sont subjectives, mais elle voit cela comme un point positif car elle a la liberté de choisir ses valeurs.
Mais son défaut est qu’elle se préoccupe trop de ses propres projets et idées et ne se soucie pas de la façon dont ses actions affectent ceux qui l’entourent.
Cependant, si l’aventurière se préoccupe des autres ainsi que de ses propres passions, elle trouvera enfin la vraie liberté.
Leçon 2 : Vous ne pouvez jamais avoir une perspective entièrement neutre, c’est impossible.
Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire qu’il donnait une « opinion impartiale » ?
Saviez-vous que cela n’existe pas vraiment ? En philosophie, on appelle cela la contemplation désintéressée. Cela signifie que vous séparez vos intérêts pour apprécier quelque chose juste pour le plaisir de l’apprécier. Mais le problème est que cela ne fonctionne pas.
Les scientifiques, les créatifs et les intellectuels peuvent prétendre adopter une perspective désintéressée lorsqu’il s’agit de choses comme les événements mondiaux et la politique.
Ils se consacrent à leur travail pendant que les événements se déroulent autour d’eux et affirment qu’ils ne prendront pas parti au nom de l’impartialité.
C’est ce qu’ont fait de nombreuses élites lorsque les nazis ont occupé Paris.
Ils étaient prêts à ignorer le nouveau régime sous prétexte d’être impartiaux.
En réalité, ils ne voulaient tout simplement pas que leur travail soit perturbé.
De Beauvoir a condamné l’élite française pour avoir pris position et avoir été complice alors qu’elle aurait pu faire quelque chose.
La vérité est que nous ne pouvons jamais avoir une contemplation désintéressée car il est impossible de se détacher réellement de nos propres opinions.
Dire que l’on peut le faire, c’est prétendre que l’on est capable de sortir de soi et d’habiter un monde imaginaire en dehors du sien.
Ce n’est peut-être pas si grave lorsqu’il s’agit de critiquer l’art, mais lorsqu’il s’agit de politique, cela peut littéralement être une question de vie ou de mort.
Choisir d’être désintéressé, c’est prendre position.
C’est prendre la position que vous préférez ne rien faire quand vous avez la responsabilité de faire quelque chose.
Leçon 3 : Les personnes réelles sont plus importantes que les idéaux abstraits, mais bonne chance pour essayer de le dire à notre gouvernement.
L’une des stratégies utilisées par les oppresseurs pour justifier leurs actions est de faire appel à leur utilité.
Ils peuvent prétendre que c’est une nécessité pour atteindre une valeur supérieure.
Un exemple de ceci est lorsque les états fascistes font appel à l’identité nationale.
Les pays capitalistes démocratiques font appel à la nécessité de sauver l’économie.
Les socialistes font appel à la nécessité de construire une utopie.
Quoi qu’il en soit, les gens viennent malheureusement au dernier rang des priorités.
Pourquoi ne pouvons-nous pas faire passer les personnes réelles avant les idées abstraites ?
L’idée que nous pouvons avoir une meilleure économie ou un avenir utopique n’a de valeur que si elle peut bénéficier à des personnes réelles.
Par exemple, lorsque les dirigeants soviétiques affirmaient que leur répression et leur génocide étaient au nom de l’utopie, la logique ne tenait pas debout.
Et lorsque les dirigeants américains justifient qu’une classe entière de personnes vivent dans la pauvreté au nom d’une économie saine, cela est tout aussi absurde.
Lorsque nous mettons les êtres humains au-dessous de nos idéaux abstraits, ces idéaux deviennent ironiquement sans valeur.
Critique de Pour une morale de l’ambiguïté
C’est un livre qui ouvre l’esprit et dont les idées sont vraiment intéressantes, peu diffusées de nos jours et intemporelles.
Il est utile de comprendre qu’il a été écrit juste après la Seconde Guerre mondiale, mais cela ne le rend pas moins applicable à notre époque !
À qui recommanderais-je le livre Pour une morale de l’ambiguïté ?
À l’activiste de 31 ans qui cherche à se motiver pour rendre le monde meilleur,
à la personne de 48 ans qui aime la philosophie,
et à tout politicien qui pense que l' »économie » est plus importante que les personnes affamées et souffrantes dans le monde entier.
Si ce livre vous intéresse et que vous souhaitez vous le procurer, vous pouvez passer via ce lien.
Cela m’aide à continuer à faire des articles et le prix reste le même pour vous :).